Projet Européen Anicare

Projet Erasmus+ ANICARE
Partenariats de l’enseignement et de l’enseignement professionnels

“Développement de l’innovation”
sur le thème
“Bien-être animal, une opportunité pour l’agriculteur”

Anicare est un projet européen « Erasmus + » visant à mettre en place une approche pédagogique innovante pour aider à l’apprentissage du bien-être animal au moyen de débats entre les participants. Ses objectifs sont de promouvoir une pensée critique et d’inspirer un changement des comportements à travers une vision plus large du bien-être des animaux de production (bovins, ovins et caprins dans un premier temps). Ceci est réalisé dans le respect de l’autonomie et de l’indépendance de l’éleveur.

Finalités

Différentes conventions européennes relevant de la protection des animaux d’élevage considèrent que les différentes activités humaines en lien avec l’animal doivent prendre en compte son bien-être. Le plan d’action de l’UE sur le bien-être animal (2006-2010) stipule nécessaire de former l’ensemble des professionnels des filières d’élevage.

Les formations professionnelles du secteur agricole ont intégré le bien-être des animaux au regard des compétences spécifiques qu’il suppose chez l’agriculteur. Les agriculteurs qui veulent diversifier leurs entreprises doivent suivre une formation obligatoire du bien-être des animaux. Mais la protection des animaux est souvent vécue comme une contrainte, une norme en vue de recevoir une aide, ou encore un moyen pour améliorer la production.

Les enseignants chargés de la formation des adultes aussi bien que des élèves expriment des difficultés pour enseigner le bien-être animal face un public réticent.

Deux aspects clés peuvent améliorer la formation sur le bien-être animal :

1. Prendre en considération le bien-être des animaux comme un sujet multidimensionnel (aux dimensions sensible, affective, rationnelle, expérientielle et axiologiques) et controversé.
2. Envisager le bien-être animal comme un levier à la commercialisation des produits

Le projet a pour ambition de promouvoir des approches pédagogiques qui s’appuient sur les principes de la didactique des questions socialement vives et de la didactique professionnelle. Il s’agira de créer une boite à outils de méthodes pédagogiques et deux modules de formation, l’un pour des agriculteurs, l’autre pour des “éducateurs” (conseillers agricoles, enseignants de lycée agricole, vétérinaires) qui permettent de traiter du bien-être animal, à partir de l’observation et de la critique des différentes pratiques d’éleveurs mises en oeuvre dans des situations similaires. Cette boite à outil proposera plusieurs films de pratiques, des propos de l’agriculteur explicitant ses pratiques, de débats entre différents “experts” (éleveurs, chercheurs, conseillers, étudiants, formateurs) sur ces pratiques. Ces films seront accompagnés de fiches pédagogiques proposant à l’utilisateur différentes modalités pédagogiques pour utiliser ses différents films.

Partenariat

Le projet regroupe différentes institutions dans cinq pays différents :

• Espagne (Federacion de Escuelas Agrarias de Galice)
• Finlande (Omppu Tonttu Organic Farm) (l’université de Hamk ne renouvelle pas sa participation)
• France (Montpellier SupAgro et le CFPPA de La Côte St André)
• Portugal (Institut supérieur technique de l’université de Lisbonne et Faculté de médecine vétérinaire de l’université de Lisbonne et CoopaLima)
• Belgique (S.E.N.S – Sciences, Energies, Nature, Santé avec le soutien scientifique et technique Faculté de médecine vétérinaire de Liège)

dont les compétences sont complémentaires :

• Des institutions travaillant en recherche soit dans le champ du bien-être animal et de l’éthologie appliquée (Université de Lisbonne, Montpellier SupAgro, Université de Liège)
• Des institutions travaillant en recherche dans le champ de la didactique dans les champs interdisciplinaires de l’agriculture (Montpellier SupAgro)
• Des institutions en charge de la formation d’enseignants (Montpellier SupAgro), de conseillers agricoles (EFA de Galice en Espagne et CoopaLima au Portugal), de vétérinaires (Université de Lisbonne, Université de Liège), de futurs ingénieurs agronomes (Montpellier SupAgro)
• Des institutions représentant les éleveurs (Omppu Tonttu Organic Farm et CoopaLima)

Durée du projet : 3 ans du 01/09/2017 au 30/08/2020

Public-cible : agriculteurs, enseignants et formateurs de lycées agricoles, conseillers agricoles, étudiants d’université (vétérinaires et ingénieurs d’agronomie), vétérinaires

Méthodologie

1. Analyser les obstacles à l’apprentissage et l’enseignement du bien-être animal
2. Analyser les situations professionnelles où le bien-être animal fait l’objet de controverses et de dilemmes chez l’éleveur (nous nous focaliserons plus particulièrement sur deux filières : ovin viande, et bovin lait).
3. Créer des films présentant des pratiques différentes dans une même situation professionnelle ; réaliser et filmer des entretiens d’explicitation auprès des éleveurs
4. Créer des films présentant des débats entre “experts” (ingénieurs, formateurs, chercheurs, éleveurs) au regard des pratiques et propos collectés dans l’étape 3.
5. Tester l’utilisation de ces outils en situation didactique (avec des étudiants, conseillers, agriculteurs, vétérinaires) en s’appuyant sur la méthode Delphi.
6. Créer des fiches pédagogiques expliquant les modalités d’utilisation des films en situation de controverses.
7. Diffuser la boite à outils constituée dans chaque pays (nous créerons un portail informatique qui renverra l’internaute aux différents sites nationaux).

Résultats

Une boite à outils et méthodes pédagogiques sur la question d’éduquer au bien-être animal ; deux modules de formation au bien-être animal à destination des éleveurs et des “éducateurs”, et deux publications de recherche.

Quatre événements de dissémination européens dont une journée scientifique organisée par Montpellier SupAgro en juin 2020.

Partenaires

Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne.
Cette publication (communication) n’engage que son auteur et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.